vendredi 22 juin 2012

Du soleil dans les abricots...


L'abricot tendre et gourmand...








Alors que d'autres langues utilisent la racine latine pour nommer ce que nous appelons abricot, les mots russe : abrikos, allemand: abrikose, anglais apricot viennent du latin apricum qui signifie l'ensoleillé.








Extrait de "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" de Philippe Delerm
Le vieil abricotier qui voulait garder ses fruits....



"Un escabeau s'appuie contre le prunier d'ente. Plusieurs fruits sont tombés dans la petite allée qui court autour du potager. De loin, les prunes paraissent mauves, mais on découvre en les approchant toute une lutte entre bleu sombre et rose, et quelques grains de sucre collés sur la peau fragile: les fruits tombés se sont ouverts et pleurent une chair abricot brunie par la terre mouillée. Dans l'arbre, les prunes pas tout à fait mûres ont des rougeurs tachetées sur fond d'ocre-vert, le bleuté de leurs aînées les tente et les effraie."


Cet extrait est rempli de touches de couleurs comme sur une palette!...


Connaissez-vous "Le noyau d'abricot" de Jean Giono ?
     

Quatre contes inédits :«Le noyau d'abricot»,«Le buisson d'hysope»,«Le prince qui s'ennuyait»et«La princesse ayant envie», qui trouvent leur inspiration dans la tradition des contes orientaux.
"Voici quatre contes inédits par l'auteur du Hussard sur le toit. Quatre contes délicieux, d'inspiration persane pour les uns, orientale pour les autres. Dans Le noyau d'abricot, afin de se venger des moqueries de son ancien amant le djinn Nûr, Paquette le transforme en noyau d'abricot et le suspend à un arbre... Dans Le buisson d'hysope, on apprendra l'origine des oliviers de Provence. Le prince qui s'ennuyait nous montre ce qu'il arrive aux méchants princes quand ils se moquent des fées, et, grâce à La princesse ayant envie..., nous découvrirons les pouvoirs des grains de raisin contre l'ennui. Les plaisirs facétieux d'un grand conteur du XXe siècle."
Les abricots aussi ont leurs légendes....
"L'abricot est associé à Vénus, déesse de l'Amour. Selon une croyance très répandue  l'abricot a e pouvoir d'éveiller la passion et le désir charnel.Cette association nous vient d'Andalousie...Une superstition locale prétend que si une femme porte sous ses jupes des fleurs et des feuilles d'abricotier, elle attirera tous les regards et suscitera toutes les envies.Et c'est ainsi que durant les guerres napoléoniennes, on vit des femmes de la très haute bourgeoisie Espagnole s'habiller en gitane tout en remplissant leur jupon de fleurs et de feuilles d'abricotier.Elles allaient ainsi "racoler" les soldats français afin de les détourner de leur devoir de guerre. A peine étaient-ils appâtés qu'une fumée acre les empoisonnait. L'honneur des dames était ainsi sauf et la légende de l'abricot lié au désir et à l'amour était née...."


mercredi 20 juin 2012

 Une photo "Cueillette de juin" pour le concours de Tinou
Cueillette de juin...

mardi 19 juin 2012

"Le temps des cerises..."

Inspiration cerises....


Une légende basque sur les cerises...


Une fois, tandis qu'ils allaient par le pays Basque, le Seigneur Jésus, lui montrant par terre quelque chose, dit à Saint Pierre:" Ramasse de terre ce fer à cheval.Mais Saint Pierre, à la dérobée, d'un coup de pied, chasse le fer à cheval, en se disant par devers lui-même :"Pourquoi recueillir cette méchante ferraille?"
Le Seigneur Jésus, alors à la dérobée lui aussi, releva lui-même le fer et en arrivant au village, il le vendit deux sous à un forgeron.Ensuite, avec ces deux sous, il acheta des cerises.E ils se remirent en route. Il faisait atrocement chaud.Saint Pierre, la bouche desséchée, regardait de tous les côtés, et se disait : "N'allons-nous donc pas voir, par ici, une petite source seulement?"
Dans ce même moment, et comme si de rien n'était, le Seigneur Jésus laissa tomber de sa poche une cerise. Saint Pierre s'en saisit tout de suite et la porta gloutonnement à la bouche, craignant d'être vu par le Seigneur Jésus.
Un peu plus loin, une fois, deux fois, dix fois, vingt fois, ce fut le même manège encore: Le Seigneur Jésus jetait les cerises et Saint Pierre les mangeait jusqu'à la dernière. 
Ils s'arrêtèrent ensuite un instant sous le couvert d'un arbre, et le Seigneur Jésus dit à Saint Pierre : "Si une fois seulement, tu t'étais courbé pour relever le fer à cheval, tu n'aurais pas eu à te baisser vingt fois pour manger les cerises!"
Légende tirée de "Légendes Basques" de Jean Barbier aux éd. Elkar 1983

Une légende du sud de l'Espagne...

Un jour, une des favorites espagnoles du roi Abderraman III fut prise de mélancolie et lui demanda de voir la neige en avril. Voulant satisfaire son caprice, il l'emmena dans la vallée perdue, au pied des monts Gredos dans la région actuelle de l'Estrémadure, pour lui montrer le blanc tapis de fleurs blanches que répandent des milliers de cerisiers en fleurs. La jeune favorite conquise perdit sa mélancolie et le jeune roi ordonna que l'on plante dans son jardin l'arbre qui lui avait rendu le sourire...